Ramiel Définitivement du Pays d'no z'ôtre
Nombre de messages : 268 Localisation : Faucigny Date d'inscription : 03/09/2005
| Sujet: Claude de Seyssel Jeu 23 Fév - 5:52 | |
| Connaissez-vous le grand écrivain savoyard Claude de Seyssel, chers amis ? C'est le sujet sur lequel je publie un article cette semaine dans Le Messager et L'Essor savoyard (74), ainsi que je l'indique sur une page de mon blog : http://entrenous74.com/forum74/weblog_entry.php?e=123 N'hésitez pas à vous renseigner ! | |
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Cédric Celui qui décide sur ce forum
Nombre de messages : 374 Localisation : Savoie Date d'inscription : 12/09/2004
| Sujet: Re: Claude de Seyssel Dim 26 Mar - 19:54 | |
| L'Essor serait-il intéressé à publier cet article ici ? | |
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Ramiel Définitivement du Pays d'no z'ôtre
Nombre de messages : 268 Localisation : Faucigny Date d'inscription : 03/09/2005
| Sujet: J Dim 26 Mar - 21:51 | |
| Je ne crois pas qu'il fasse payer ses anciens numéros : - Citation :
- Claude de Seyssel, humaniste et prélat
Le fondateur d’une politique moderne de la France Né vers 1450, Claude de Seyssel était un bâtard d’un maréchal de Savoie du même nom, issu de l’illustre famille des Seyssel d’Aix. Après avoir fait ses études de grammaire à Chambéry, il apprit la rhétorique en autodidacte. De formation juridique, il étudia le droit à Turin et à Pavie. Docteur de l’université de Turin en 1486, il y fut enseignant. A quarante ans environ, il fut à la cour de France. Il y servit Charles VII et Louis XII, principalement comme diplomate. La plupart de ses travaux sont des œuvres de circonstance, par exemple, l’“Oratio”, prononcé devant Henri VII d’Angleterre pour lui faire accepter la révision du traité de Blois (1504), ou encore les “Louanges du roi Louis XII”, qui vise, comme l’“Oratio”, à glorifier le roi et sa puissance afin d’intimider les princes d’Europe. Il en va de même de sa “Victoire du roi contre les Vénitiens”, qui date de 1510, juste après la prise d’Agnadel. Écrits d’abord en latin, ces discours furent ensuite traduits en français par leur auteur même. Claude de Seyssel participa directement à la réconciliation entre le roi de France et le Pape, en 1512 : il se rendit alors à Rome auprès de Léon X, à cette fin. Il couronna alors sa carrière diplomatique par des accords signés en 1513, qui allaient aboutir au concordat de 1515. A la mort de Louis XII, de retour à Paris, Claude de Seyssel se retire de la vie politique. Il rédige aussitôt, en deux mois, son plus célèbre ouvrage : la “Monarchie de France”. Il y montre que le pouvoir idéal est forcément tempéré : il prône la monarchie, plus efficace que la démocratie, mais il défend le contre-pouvoir représenté par les Officiers royaux, le Parlement et la Chambre des Comptes. C’est un testament : le livre résulte des services qu’il avait rendus à la France, au sein desquels il avait fait constamment alterner méditation et action. Il n’oublia cependant pas les ducs savoyards, dont il était le conseiller officiel. Devenu évêque de Marseille en 1515, il reçoit encore la visite de François Ier et de Charles III, venus le consulter. Il écrit alors un mémoire au sein duquel il conseille au duc de Savoie de s’emparer du duché de Milan avec le consentement du roi de France et de l’Empereur, afin de régler définitivement le problème lombard. La dernière partie de la vie de Claude de Seyssel est tournée vers les préoccupations religieuses. Ordonné prêtre en 1503, il avait rédigé, à Rome, un commentaire de l’Évangile de Luc qui était paru d’abord en 1514, puis il l’avait repris à Marseille et réédité en 1518 à Turin. Dans le gouvernement de son diocèse, il fera montre de charité et de tolérance, notamment vis à vis des Vaudois, secte lyonnaise du XIIe siècle. En 1518, encore, il publia un traité, “De la Divine Providence”, au sein duquel il exposait ses vues sur les fondements du dogme catholique. Il s’éteignit en 1520, universellement regretté de ses administrés marseillais. Notons qu’il avait également, au cours de sa vie, publié quelques traductions importantes : l’“Anabase”, du Grec Xénophon, disciple de Socrate, offerte à Louis XII (il l’avait en réalité traduite du latin de Lascaris, ne connaissant pas le grec) ; les œuvres historiques de Justin, Appien, Diodore de Sicile, Eusèbe ; la “Vie de Demetrius” de Plutarque. Il pensait, ainsi, magnifier et enrichir la langue française, et plaidait pour que celle-ci remplace le latin dans le royaume, afin d’affermir sa puissance. Il était, assurément, un précurseur de Vaugelas... | |
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| Sujet: Re: Claude de Seyssel | |
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