Durant un cours à l'Université de Chambé avec un ingénieur du RTM (Restauration des Terrains de Montagne) ce cher Monsieur nous a annoncé que nos aïeuls étaient des malades d'avoir choisi une contrée aussi dangereuse.
Il semble que sur l'échelle des risques naturelles, la Savoie soit bien placée... Inondations, glissements de terrain, chutes de rocher/pierre, avalanches, grands froids, séismes, incendies... Il nous manque plus que les tsunamis sur le Bourget, quoique la fac scientifique a prévu la chose en installant ces bureau à 40 mètres du sol...
Pour ce qui est des risques technologiques et industriels, nous ne sommes pas à l'abri non plus. Les infrastructures humaines sont soumises elles-aussi à ces risques naturels. Par ailleurs, un barage peut lâcher un jour où l'autre, pour cause de mauvais entretien ou autre. Une usine peut polluer l'athmosphère et l'exemple de Gilly n'est qu'un cas médiatisé. Les risques de pollution du côté d'Ugine existent-ils sachant que toutes les personnes qui ont travaillé/travaille dans les hauts fourneaux peuvent rarement profiter pleinement de leur retraite. Après, vu que la Suisse a imposé des règles pour la traversée de son territoire, la plupart des marchandises en provenance ou en direction de l'Italie passe par chez nous... A quel prix ? La catastrophe du Mont-Blanc en 1999 fait parti de ces risques.
Les risques existent et ont été inventé parce que l'homme existe. Un astéroïde tombant dans le désert n'intéresse personne, mis à part quelques spécialistes, mais n'est pas perçu par la communauté comme dangereuse. La probabilité que ce dernier tombe sur une ville ou une usine le transforme en risque.
Je rappelle donc la définition; le risque est "une potentialité d'un danger affectant un groupe social" (Y. VEYRET) L'homme vit avec le risque où qu'il soit. La Savoie est une zone à risque du fait même qu'elle se trouve dans les Alpes.
La population savoyarde n'est pas plus malade qu'une autre, contrairement à ce que pense cet homme, il y a une sorte de fatalité qui a été intégré par la population locale, soutenu par une version religieuse de la chose. Mais aujourd'hui, avec l'arrivée de tous ces nouvelles populations (touristes, frotnaliers, personnes ayant investis dans un logement ne Savoie pr les vacances ou le week-end, urbain), ils n'ont pas cette culture du risque local. Ces populations deviennent donc à leur tour un facteur de risque par la méconnaissance des lieux.
Une bonne éducation/information pourrait permettre de mieux les intégrer à leur environnement.
Quelques liens:
http://www.irma-grenoble.com/01institut/index.htm
http://www.jurisques.com/jfcri.htm
Votre commune face aux risques : http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen/macommune/23_face_au_risque.html
(à connaître)